Par Marie Bahané (Stagiaire) welaomari@gmail.com
Ngwzaye Maman, une jeune élève et son compagnon d’infortune M. Yakoue Sadi, promoteur culturel méditent sur leur sort à la prison centrale de Yaoundé depuis le 10 novembre 2020. Ils ont été renvoyés devant le Tribunal de grande instance (TGI) du Mfoundi le 4 août 2021 pour répondre des faits d’enlèvement de mineur que leur reproche, M. Tetchou Dize Judicaël. Ce dernier est le père de la victime Tetchou Joel, un enfant unique au couple Tetchou Dize. Agé de 2 ans, l’enfant avait été enlevé et caché dans un lieu secret. Ses bourreaux avaient alors exigé une rançon à ses parents pour obtenir sa libération. Les accusés ont plaidé coupables au cours des débats ouverts dans cette affaire en l’absence du plaignant.
D’après le ministère public, Ngwzaye Maman avait été recrutée par la famille Tetchou pour assurer la garde de leur enfant. Et c’est dans la matinée du 26 octobre 2020 que les mis en cause ont procédé à l’enlèvement de l’enfant Tetchou Joel au quartier Awae à Yaoundé. Les parents de ce dernier n’avaient été informés du forfait qu’aux environs de 13 heures par un appel téléphonique des ravisseurs qui demandaient la rançon d’une somme de 3 millions de francs. Inquiets, ils avaient alerté les gendarmes du Secrétariat d’Etat à la défense (Sed). Une enquête ouverte avait permis d’interpeller les deux amants. Au cours de leurs auditions devant les enquêteurs du Sed, les mis en cause étaient passés aux aveux complets. Le 4 août 2021, ils ont de nouveau plaidé coupables devant la barre.
Au cours d’une brève intervention, la principale accusée a reconnu avoir profité de la situation pour kidnapper l’enfant à l’insu de ses parents qui ne se trouvaient pas à la maison le jour des faits. Mme Ngwzaye Maman a déclaré que c’est son coaccusé Yakoue Sadi qui est l’architecte du forfait au centre du procès. Elle a souligné que son compagnon se chargeait de lui assurer les frais de transport chaque fois qu’elle se rendait à son lieu de travail.
Pour sa part, l’accusé Yakoue Sadi a reconnu mener une vie commune avec Mme Ngwazaye Maman avant d’avouer qu’il est le cerveau de cet enlèvement. « Dès que j’ai donné l’idée à mon amante, cette dernière est aussitôt passée à l’action », a-t-il confié. Le tribunal a constitué un avocat d’office dans la salle d’audience pour défendre des accusés qui n’en avaient pas. Ce dernier s’est mis aussitôt au travail en demandant le report de l’affaire. Le juge en charge du dossier a accédé à sa demande en revoyant la cause au 1 er septembre 2021.