L’associé-gérant de Mount Cameroon Communication Group (M2CG Sarl), entreprise éditrice de l’hebdomadaire Kalara, a le plaisir d’informer le public qu’après trois années de procédure judiciaire devant la chambre correctionnelle du Tribunal de Première Instance de Douala – Bonanjo où il répondait des infractions de «diffamation» et de «fausse nouvelle», le Directeur de la publication a été acquitté pour «faits non-établis».
La décision a été rendue « par erreur » le mercredi, 25 septembre 2024, en l’absence de M. BOBIOKONO Christophe, pour un rendez-vous judiciaire programmé pour le lendemain, 26 septembre. L’information a été portée à la connaissance du Directeur de publication par le juge dans le bureau du président de la juridiction. L’affaire avait été mise en délibéré le 12 juillet 2024 après la clôture des débats. Il a fallu attendre quatre prorogations de délibéré, c’est-à-dire quatre remise de la cause, uniquement pour attendre le verdict, avant que le juge ne rende sa décision.
Cette procédure aux allures de règlement de compte avait été engagée par M. BELA BELINGA Isaac Joël, expert-comptable controversé, le 16 septembre 2021, contre le Directeur de la publication, en représailles des comptes-rendus d’audience et autres enquêtes publiés par l’hebdomadaire du monde judiciaire sur le déroulement du procès opposant l’Etat du Cameroun et la Crtv à M. Amadou VAMOULKE, ancien DG de cette entreprise publique, devant le Tribunal criminel spécial (TCS).
Auteur d’un rapport d’audit comptable et financier expéditif et approximatif sur la gestion de la Crtv produit sous le couvert de sa société dénommée BBI Advisory & Audit, M. BELA BELINGA s’était retrouvé au centre de la deuxième affaire VAMOULKE. Ses travaux, son parcours et ses prétentions avaient suscité des critiques relayées par l’hebdomadaire du monde judiciaire. Furieux de se voir exposé pour des prestations peu solides, l’expert-comptable avait décidé d’en découdre avec le journal. Bien que domicilié à Yaoundé comme sa cible, il a choisi de faire examiner sa citation directe plutôt au TPI de Douala – Bonanjo où il n’a finalement comparu qu’une seule fois, fuyant ainsi le débat public contradictoire.
Au Total, dix-neuf (19) chefs de poursuites distincts ont été sélectionnés par le plaignant, sortis de six (O6) éditions de Kalara au total. C’est donc quasiment à six procédures judiciaires jumelées auxquelles le Directeur de la publication a été confronté. Au regard de ses explications appuyées par des pièces à conviction incontestables, toutes les récriminations de l’expert-comptable ont été battues en brèches. Raison pour laquelle le tribunal a conclu, à la suite des réquisitions du parquet allant dans le même sens, que les infractions reprochées au journaliste et au journal n’étaient pas établies.
Pour l’instant, l’on ignore si M. BELA BELINGA a fait appel contre la décision rendue après avoir été condamné à payer les dépens, c’est-à-dire à supporter les dépenses générées par la procédure.
Avant le TPI de Douala-Bonanjo, le Conseil national de la Communication (CNC), saisi quasiment sur la base des mêmes griefs de l’expert-comptable controversé, avait déjà conclu après examen du dossier qu’il n’y avait rien à reprocher à l’hebdomadaire du monde judiciaire. Ces deux décisions confirment le professionnalisme de Kalara et de ses journalistes.
Le verdict de mercredi dernier est intervenu malheureusement au moment où le Directeur de la publication fait face à une autre procédure judiciaire pendante devant la Direction de la Police judiciaire à Yaoundé. Cette nouvelle attaque à la liberté d’expression est l’œuvre d’un avocat, Me FENZE Innocent, pour ne pas le nommer. Traqué par ses supposés clients de nationalité canadienne dans une affaire judiciaire tout aussi rocambolesque pour avoir recouvré une somme de 160 millions de francs, avec la bénédiction des magistrats, sans la reverser aux plaignants, selon leurs récriminations. Kalara serait coupable d’avoir dévoilé l’affaire en dépit du caractère non contestable des informations publiées.
Cette procédure naissante retrouve deux autres qui sont en veilleuses, l’une à la Cour suprême, face à un avocat, et l’autre devant le TPI de Yaoundé CA, engagée par une ancienne collaboratrice du président de la République.
M2CG Sarl profite de l’occasion pour remercier tous ceux qui ne cessent de témoigner au journal leur solidarité du fait des multiples attaques qu’il subit, en particulier les conseils sans lesquels sa tache devant les juridictions aurait été 100 fois plus difficile.
Que Maître MINOU Serling, Maître Armand ONDOWE et Maître Maxime Minou, en particulier, acceptent nos mots de gratitude pour leurs interventions décisives devant les Cour et tribunaux, en faveur du journal.
Fait à Yaoundé, le 1er octobre 2024
Christophe BOBIOKONO,
Associé-gérant de M2CG Sarl