En détention provisoire depuis 6 mois à la prison centrale de Yaoundé Kondengui M. Ndeuyap Kamtcha, Caroline Nzeukuo, Mme Azenfack, Brigitte Tefack et Cyrille Fotie, sont désormais libres de leurs mouvements. Le 6 mai 2022 le Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé centre administratif qui connaissait de l’affaire, a infligé à chacun des mis en cause, la peine de cinq (5) mois d’emprisonnement ferme. Un temps inférieur à celui qu’ils avaient déjà passé derrière les barreaux. Les cinq jeunes gens étaient poursuivis pour les faits de fraude et corruption aux concours administratifs de fin de formation des infirmiers diplômés d’Etat organisé par le ministère de la santé. Trois autres personnes impliquées dans le dossier mais qui n’ont pas comparu pendant toute la procédure, dont un certain Mohammed, ont été condamnées chacun à 1 an de prison avec sursis pendant trois ans.
Selon l’accusation soutenue par le ministère public en l’absence du représentant du ministère de la Santé publique, la supposée victime, les faits au centre du procès remontent au 27 juillet 2021. A cette date, les épreuves de sciences des examens de certification des soins primaires et médicaux se sont retrouvés sur les réseaux sociaux. En étaient les auteurs, d’après le parquet, M. Ndeuyap Kamtcha, Caroline Nzeukuo, Mme Azenfack, Brigitte Tefack et Cyrille Fotié, qui, «dans le but d’obtenir ou de braver ou de passer avec brio ledit concours». Pour soutenir l’accusation, il a présenté au tribunal le procès-verbal d’enquête préliminaire menée par le groupement de gendarmerie territoriale de la ville de Yaoundé. Des accusations que les concernés ont rejeté à l’audience du 29 avril 2022.
Les boucs émissaires
Prenant le premier la parole pour sa défense, M. Ndeuyap Kamtcha, a précisé qu’il est étudiant en 5ème année en faculté de sciences à l’Université de Youndé I Ngoa Kelle. Et qu’il est promoteur d’un groupe de préparation aux concours administratifs dans lequel il donne les enseignements de chimie. Il a dit avoir reçu dans le WhatsApp de son téléphone portable les épreuves querellées d’un certain Nsangou Mohammed qui fut un de ses anciens étudiants. Ce dernier lui aurait dit qu’il était candidat au concours de certification des infirmiers et que l’épreuve en question défilait dans les réseaux sociaux. C’est plus tard qu’il avait reçu, dit-il, un communiqué dans lequel le ministère de la Santé (Minsante) publique recherchait les auteurs de la fuite et du partage dans les réseaux sociaux des épreuves litigieuses. Il a nié avoir partagé les épreuves au centre du litige et qu’il ne connaissait aucune personne parmi celles avec qui il se retrouve en prison.
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