Un peu moins de trois heures ont suffi à l’ex directeur général (DG) de la Cameroon Water utilities Corporation (Camwater), Jean William Sollo, pour justifier pourquoi il a «autorisé et ordonné» un paiement de 125,8 millions de francs au profit de l’entreprise Socabat Sarl en 2013. Cet ordre est à l’origine de l’un de ses quatre procès devant le Tribunal criminel spécial (TCS). Si le décaissement a servi à régler une dette de la Camwater envers un prestataire de service, Socabat, l’accusation conteste cette explication au motif que «les prestations attendues n’étaient pas satisfaisantes au regard du marché».
Le marché litigieux portait sur la construction de la station de traitement d’eau portable de Yato, réalisée sur les rives du fleuve Moungo pour fournir 150 mètres cubes d’eau potable par jour à Douala. Ce projet a été exécuté par l’entreprise chinoise Ccgoc, tandis que Socabat assurait «l’appui à maitre d’ouvrage» : la Camwater. Le 27 février 2023 répondant aux questions de son conseil, Me Essomba Tsoungui, M. Sollo va rappeler que le marché critiqué a été attribué à Socabat le 18 août 2008, avec pour objet : «une prestation intellectuelle». «Qu’entend-on par assistance à maître d’ouvrage ?», demande l’avocat. L’ancien DG explique que dans le cadre de ce projet, Socabat avait un rôle de conseil voire de médiation. Elle aidait la Camwater dans ses obligations, entre autres, à définir, à exploiter le projet, à contrôler et à surveiller l’exécution des travaux du projet.
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