Bien qu’étant à la retraite, l’ancien sous-préfet Manga François a gardé ses attitudes de commandement intactes. Mais derrière cette allure d’autorité se cache un homme en difficulté. Il se bat à faire annuler l’arrêté du ministre de l’Administration Territoriale (Minat) lui notifiant sa mise à la retraite motif pris de ce que le chef de l’Etat l’a (encore) maintenu en fonction des années durant. Le dossier a été débattu devant le Tribunal administratif de Yaoundé le 14 février 2023, où il a partiellement eu gain de cause.
M. Manga explique, en effet, qu’il est né le 9 janvier 1956. Il est recruté à la Fonction publique à la catégorie A, puis intégré dans le corps de l’administration générale. Il a terminé sa carrière avec les galons d’administrateur civil principal en 2017. Avant juin 2020, les fonctionnaires de la catégorie A prenaient la retraite à 55 ans, borne située aujourd’hui à 60 ans. Toutefois, le chef de l’Etat peut, à travers un acte exprès, rallonger la période d’activités d’un agent public, selon les cas.
Quand M. Manga souffle donc sur sa 55e bougie, exactement le 9 janvier 2011, il est en service à Bafia où il assure les responsabilités de sous-préfet. Il dit s’être rapproché de son supérieur hiérarchique direct, le préfet du Mbam et Inoubou, pour l’informer qu’il a atteint l’âge de départ à la retraite, et recueillir la conduite à tenir. Le préfet l’a conseillé, dit-il, de continuer son boulot en lui rappelant qu’il est à la tête «d’un service de souveraineté et de commandement» qui ne peut rester vacant. Il le persuadait ainsi d’attendre qu’il soit officiellement déchargé de ses fonctions par le chef de l’Etat lui-même.
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