Les clients de Me Jacques Amongwa sont satisfaits et soulagés par les réquisitions u commissaire du gouvernement demandant leur acquittement devant le Tribunal militaire de Yaoundé. Ils attendent impatiemment la décision finale du juge en charge du dossier qui est attendue le 20 juillet 2022. Détenus à la prison centrale de Yaoundé Kondengui depuis plus d’un an, Aladji Mohammed Dala, conseiller municipal de la commune de Kolofata par ailleurs président des comités de vigilance de cet arrondissement, Sala Abai, grand berger, Ali Gana Malloum et Bakari Mamoudou sont poursuivis pour actes et financement de terrorisme devant la juridiction militaire de Yaoundé. Il leur est reproché d’après les dénonciateurs, d’avoir ravitaillé les membres de la secte Boko Haram en bétail et en vivres. Au cours des débats, les accusés, qui disent avoir œuvré activement pour la lutte contre la secte terroriste Boko Haram avant d’être sacrifiés par certains éléments cupides de l’armée camerounaise ayant fait de cette lutte, un véritable fonds de commerce, ont tous nié les faits qui leur sont reprochés.
Le 15 juin 2022, le ministère public a délivré ses réquisitions dans la présente affaire. Son représentant a rappelé qu’au cours des débats, les accusés ont présenté leur défense pour les faits mis à leur charge. Tous ont nié, avoir commis lesdits faits. C’est ainsi que Sala Abai a soutenu avoir été spolié par les membres de Boko Haram dont les adeptes lui ont volé tout le bétail qui constituait sa fortune. Il a précisé avec insistance qu’en sa qualité de chef de village, il a contribué efficacement à la lutte contre la secte terroriste qui a connu un recul dans la localité. Sauf qu’il déplore le retournement de certains responsables locaux de l’armée qui ont assassiné son fils dans son domicile avant de le présenter comme un complice des terroristes.
Abordant le cas de Aladji Mohammed Dala, président du comité de vigilance et conseiller municipal de la commune de Kolofata en fonction, la réprésentante du parquet a dit que ce dernier avait juré n’avoir aucune accointance avec Boko Haram. «Dans une voix tremblante, il a dit avoir aidé les éléments de l’armée camerounaise depuis 2014 à mener la bataille contre cette secte aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur du Cameroun dans les rôles de guide et d’interprète, entre autres», a confié le ministère public.
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