«Lorsqu’un policier pactise avec les criminels pour se partager le butin, il ne mérite plus de rester dans nos rangs.» C’est un représentant de la Délégation générale à la Sûreté nationale (Dgsn) qui fait cette déclaration devant le Tribunal administratif du Centre pour justifier la révocation de M. Ango’o Eba Thiery Rostin du corps des fonctionnaires de la police. Une «sanction exemplaire», a-t-il qualifié, prise à l’encontre de l’intéressé par le chef de l’Etat le 28 janvier 2019. Une décision que la victime estime pourtant entachée d’irrégularités, mais qu’il a échouée à faire annuler le 21 février 2023.
Né en 1981, M. Ango’o Eba est recruté à la Sûreté nationale en 2002. Sa carrière professionnelle bascule dans la nuit du 27 au 28 octobre 2018. Inspecteur de police principal au moment des faits, il prenait part cette nuit-là à une patrouille de police improvisée en compagnie de deux autres collègues de son unité, le commissariat de sécurité publique du 4e arrondissement de Yaoundé. L’escouade est tombée sur un gang qui venait de «cambrioler une quincaillerie» et s’enfuyait avec le butin récupéré sur le lieu du crime. Les malfrats étaient mis aux arrêts et gardé-à-vue dans les cellules de l’unité.
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