«Votre femme est-elle au courant de cette procédure que vous avez engagée ici?» Cette question a été posée à Martial par le juge du Tribunal de premier degré de Yaoundé le 17 novembre 2021. «Elle est au courant, mais s’y oppose dans l’intention de me nuire», a-t-il répondu. Cette réponse de Martial, qui a suscité d’autres interrogations du tribunal, n’était pas satisfaisante, aux dires du tribunal. «Si elle était au courant de cette procédure, elle allait s’y opposer devant le tribunal. Elle allait venir ici nous le faire savoir. C’est son droit», a fait remarquer le juge. Cette affaire a particulièrement retenu l’attention des justiciables présents dans la salle d’audience.
C’est Martial qui a saisi le tribunal d’une requête en reconnaissance d’enfant. Lorsque son affaire a été appelée, plusieurs personnes qui l’accompagnaient se sont présentées devant le juge. Le premier constat fait par le tribunal dans ce dossier est que les enfants dont la reconnaissance est sollicitée sont âgés entre 27 et 21 ans. De plus, leurs «parents» ne sont pas mariés. Lorsque la parole a été donnée à Martial pour qu’il explique le pourquoi il n’a pas reconnu ces enfants depuis le bas-âge, son récit a bouleversé le cours de l’audience. Cet homme de soixante ans environ a déclaré au tribunal qu’il est marié à une autre femme sous le régime de la monogamie et la communauté des biens. Depuis plus de 22 ans de mariage, son épouse n’a pas pu lui donner d’enfant. Dans sa quête de progéniture, il a fait la connaissance de Virginie, une dame, qui a été abandonnée par sa belle-famille avec ses quatre enfants, après le décès de son époux.
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