Maxime Leonard Mbangue faisait partie des éminences grises de Edgard Alain Mebe Ngo’o. En tout cas, entre 2009 et 2015, il exerçait les fonctions de «conseiller technique» (CT) au cabinet du ministre délégué à la Défense (Mindef). Inspecteur principal du Trésor, il passe aujourd’hui en jugement devant le Tribunal criminel spécial (TCS) aux côtés de son ancien patron pour une proposition faite au concerné, et dont la mise en pratique, selon l’accusation, a occasionné sinon facilité la distraction présumée de 678,5 millions de francs au moyen de marchés dits surfacturés. Les marchés en question, attribués en 2010 et 2011, portaient sur l’acquisition d’effets militaires abrégés «Hcca» : habillement, couchette, camouflage, ameublement. Des effets destinés aux cérémonies du 20 mai, la fête nationale.
Appelé les 14 et 18 février 2022 à présenter lui-même ses arguments de défense face aux charges qui pèsent sur sa personne, M. Mbangue a réfuté l’accusation de complicité de détournement de deniers publics pour laquelle il est en jugement. En répondant aux questions de son avocat, Me Assira Engoute, l’accusé a d’abord longuement expliqué qu’avant d’arriver au Mindef le 25 août 2009, date de sa nomination, il avait roulé sa bosse dans diverses autres administrations, précisément au Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe), au ministère des Finances (Minfi) et à la Délégation générale à la Sûreté nationale (Dgsn) sans compter un crochet dans une grande banque privée. L’accusé a fait valoir qu’il était donc un haut fonctionnaire pétri d’une riche expérience administrative lorsque le chef de l’Etat l’a promu conseiller technique (CT) du Mindef.
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