Les histoires relatives à l’exhumation des cadavres et à la commercialisation des ossements humains, autrefois fortement critiquées et réprimées par la société, sont aujourd’hui légions et inondent nos tribunaux. Parmi ces affaires, il y a celle de six jeunes gens, qui sont pour certains originaires du Noun dans l’Ouest et d’Akonolinga dans le Centre pour d’autres. Ils se recrutent parmi diverses couches sociales. C’est ainsi qu’on dénombre dans leur groupe une ménagère, une certaine Aissatou, des commerçants et des étudiants. Incarcérés à la prison centrale de Yaoundé Kondengui depuis quelques semaines, les mis en cause sont poursuivis devant le Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé pour les faits de «profanation d’un cadavre humain enseveli ou non». Ils ont comparu pour la première fois le 24 septembre 2022 devant le tribunal. Cette audience était consacrée aux préliminaires du dossier, notamment, l’identification des mis en cause et la notification des chefs d’accusation retenus à leur encontre. Interrogés devant la barre sur les faits qui leur sont reprochés, les acolytes de Junior Daniel Bengono, un des étudiants, ont tous plaidé non coupables. Le tribunal qui a accordé un délai aux intéressés pour préparer leur défense, compte ouvrir les débats dans cette affaire le 14 septembre 2022, date de la prochaine audience. Il est donc possible qu’à l’occasion de cette audience et au cours de la suite des débats, les témoignages des uns et des autres édifieront davantage le tribunal sur cette affaire qui commence au TPI de Yaoundé centre administratif et dont les faits remontent aux 11,12 et 17 août 2022.