Par Christophe Bobiokono – cbobio@gmail.com
Une grosse hypothèque pèse sur le démarrage effectif des débats au fond dans le procès concernant la mort atroce de Martinez Zogo devant le Tribunal militaire. Voici trois audiences organisées depuis l’enrôlement de l’affaire en audience publique en mars 2024. Mais les réglages préalables à l’ouverture des débats au fond du procès s’éternisent. Les avocats de toutes les parties exigent la reproduction du dossier à leurs frais pour qu’ils soient au même niveau d’informations que le ministère public avant tout débat au fond. Mais le parquet, suivi jusqu’ici par le collège des juges, s’y oppose, arguant que la loi ne l’a pas explicitement prévu. Une position que les avocats de toutes les parties trouvent incongrue et refusent d’accepter. Ils exigent que les juges prennent une décision formelle qu’ils promettent d’attaquer, afin d’être fixés une fois pour toute par les juridictions supérieures, refusant de voir naître sous leurs yeux un effroyable précédent.
Le lundi, 06 mai 2024, la question de la reproduction du dossier de procédure a donc encore été au centre des débats, avant le démarrage de l’audition des témoins et accusés, alors que le collège des juges était arrivé avec la ferme volonté d’avancer, croyant que sa décision sur cette problématique, prise sous forme des mentions couchées dans le registre d’audience (le plumitif), auraient eu raison de la demande des avocats. Le parquet avait fait venir ses témoins, plusieurs hommes en tenue dont l’actuel patron en second de la Direction générale à la Recherche extérieure (Dgre). A trois reprises, le colonel-magistrat Misse Njome, président du Tribunal militaire de Yaoundé (TMY), a annoncé l’ouverture des débats. Et à chaque fois, il n’y est pas parvenu. Se heurtant à la témérité des avocats de toutes les parties. Le tribunal se trouve encore contraint de se prononcer de nouveau sur la question par une décision en bonne et due forme lors de la prochaine audience, le 27 mai prochain. Pour espérer lever le blocage…
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