Le Fond de Développement des filières cacao café (Fodecc) baigne dans la fraude. En octobre 2020, l’audit improvisé à l’occasion de l’installation d’un nouvel agent comptable de cet organisme public a permis de déceler un «détournement» d’un peu plus de 666,5 millions de francs, réalisé durant l’exercice budgétaire 2019. Ce montant global, fruit des taxes et impôts retenus à la source lors des paiements au Fodecc, aurait pris une direction inconnue. L’accusation soutient en tout cas que les personnes indexées comme étant les auteurs de ce coup «simulaient les versements en espèce» dans les caisses de l’Etat et maquillaient les opérations à l’aide de «fausses quittances».
Le procès du scandale s’est ouvert devant le Tribunal criminel spécial (TCS) le 3 mars dernier. M. Toue à Rim, agent comptable du Fodecc à l’époque des faits, est renvoyé en jugement en compagnie de trois personnes, notamment Hyppolite Francis Enama, Achille Pascal Nneme et M. Beyeme Beyeme. Tous répondent soit de coaction, soit de complicité du détournement présumé du montant en cause. La première audience du procès n’a duré qu’une poignée de minutes, un des accusés étant absent pour cause de maladie. L’affaire reviendra le 3 avril pour «mise en état du dossier». En attendant, le rapport de l’enquête judiciaire permet de se faire une idée sur le degré d’implication supposée des uns et des autres dans la commission du forfait déploré. Mais pour bien comprendre l’affaire, il convient d’expliquer au préalable le mécanisme de collecte et de reversement des taxes et impôts retenus à la source.
La suite de la lecture de cet article (90% du reste du texte) est réservée à nos abonnés
Si vous êtes déjà abonné, bien vouloir vous connecter ici
A partir de 1000 FCFA le mois.
Vous voulez vous abonner ? bien vouloir cliquer ici et suivre les indications