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M. Amadou Vamoulk\u00e9, ancien directeur g\u00e9n\u00e9ral de la Cameroon Radio T\u00e9l\u00e9vision (Crtv), ne s\u2019\u00e9tait pas tromp\u00e9 dans le propos conclusif de sa d\u00e9fense lors du second proc\u00e8s qui l\u2019oppose \u00e0 cet organisme public et \u00e0 l\u2019\u00c9tat du Cameroun depuis 2019 pour diverses accusations de d\u00e9tournement de fonds publics d\u2019une valeur globale de 15 milliards de francs. Il avait d\u00e9clar\u00e9 ne rien attendre de positif des juges apr\u00e8s pr\u00e8s de cinq ans de proc\u00e8s public (les mis en cause ayant \u00e9t\u00e9 inculp\u00e9s en r\u00e9alit\u00e9 le 22 f\u00e9vrier 2018), en plus de son v\u00e9cu dans sa premi\u00e8re affaire judiciaire, se sachant dans le viseur du \u00abrouleau compresseur\u00bb. Donc, sans surprise pour lui, le journaliste a finalement \u00e9t\u00e9 reconnu coupable de d\u00e9tournement de biens publics pour une enveloppe globale de 2.486.377.104 francs et condamn\u00e9 \u00e0 20 ans de prison ferme. Le verdict, prononc\u00e9 le 28 ao\u00fbt 2024, a imm\u00e9diatement \u00e9t\u00e9 contest\u00e9 par l\u2019ancien DG, suivi par le parquet, qui a aussi fait pourvoi contre la d\u00e9cision.<\/p>\n
Dans cette affaire, trois des cinq coaccus\u00e9s de M. Vamoulk\u00e9 ont \u00e9t\u00e9 totalement blanchis des faits qui leur \u00e9taient reproch\u00e9s et d\u00e9clar\u00e9s non coupables pour faits non \u00e9tablis, apr\u00e8s avoir pr\u00e9sent\u00e9 aux juges toutes les pi\u00e8ces comptables, voire au-del\u00e0, des op\u00e9rations financi\u00e8res pr\u00e9tendument frauduleuses pour lesquelles ils \u00e9taient personnellement poursuivis. Les pi\u00e8ces comptables en question proviennent toutes de la Tr\u00e9sorerie g\u00e9n\u00e9rale de Yaound\u00e9 (TGY) et des archives de la Crtv, o\u00f9 l\u2019expert-comptable Isaac Jo\u00ebl Bela Belinga, auteur du rapport d\u2019audit \u00e0 l\u2019origine du proc\u00e8s, les avait pourtant d\u00e9clar\u00e9es inexistantes. Des documents certifi\u00e9s par la Crtv et la Tr\u00e9sorerie g\u00e9n\u00e9rale de Yaound\u00e9, que le parquet avait d\u00e9clar\u00e9s faux dans ses r\u00e9quisitions finales\u2026<\/p>
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