M. Abogambo Abassan est fonctionnaire au minist\u00e8re des Finances. Djibrila Haman est un berger et boucher install\u00e9 au quartier Etoudi \u00e0 Yaound\u00e9. Les deux hommes qui sont des partenaires d\u2019affaires dans le domaine de la commercialisation des b\u0153ufs, ne s\u2019entendent plus depuis quelques ann\u00e9es. Ils sont devant le Tribunal de premi\u00e8re instance de Yaound\u00e9 centre administratif. Le premier accuse le second des faits d\u2019abus de confiance. Il lui reproche d\u2019avoir per\u00e7u la somme de 20 millions de francs pour l\u2019achat de 72 b\u00eates \u00e0 l\u2019Est du pays. Des b\u00eates qu\u2019il devait revendre et lui verser le fruit de la vente ainsi que sa cote part des b\u00e9n\u00e9fices.<\/p>\n
Le 22 mars 2023, les parties au proc\u00e8s \u00e9taient devant la barre. Le plaignant, M. Abogambo Abassan, \u00e9tait le seul \u00e0 donner sa version des faits au tribunal en attendant celle du mis en cause devant survenir le 26 avril 2023, date de la prochaine audience. Le plaignant explique avoir remis la somme de 20 millions de francs \u00e0 Djibrila Haman pour l\u2019achat de 72 t\u00eates de b\u0153ufs dans la r\u00e9gion de l\u2019Est en 2016. Ce dernier, qui est boucher, lui promettait, dit-il, de vendre une partie de ces b\u00eates \u00e0 l\u2019abattoir d\u2019Etoudi \u00e0 Yaound\u00e9 lors de la c\u00e9l\u00e9bration d\u2019une f\u00eate musulmane et une partie devait \u00eatre achet\u00e9e par les Turcs et autres qui font des actions de charit\u00e9. M. Abogambo Abassan qui pensait ainsi accro\u00eetre le fruit de ses \u00e9conomies, selon ses dires, n\u2019atteindra pas son objectif. Il raconte avoir \u00e9t\u00e9 surpris d\u2019apprendre que le troupeau des b\u00eates sur lesquelles \u00e9taient fond\u00e9s ses espoirs avait \u00e9t\u00e9 ravag\u00e9 par la peste bovine dans la localit\u00e9 de Nkoteng.<\/p>
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