Le repr\u00e9sentant de la succession Mbassi Eteme affichait le masque des mauvais jours en sortant de la salle d\u2019audience du Tribunal administratif de Yaound\u00e9 le 19 juillet 2022. Il venait d\u2019\u00e9chouer \u00e0 faire annuler le titre foncier N\u00b038662\/Mfoundi \u00e9tabli au profit de Elie Fotie et couvrant un terrain d\u2019une superficie de 662 m\u00e8tres carr\u00e9s situ\u00e9 au quartier Nkolmesseng \u00e0 Yaound\u00e9. Tous ses arguments\u00a0 d\u00e9velopp\u00e9s devant les juges pour obtenir l\u2019annulation dudit titre foncier ont \u00e9t\u00e9 d\u00e9clar\u00e9s non fond\u00e9s. Une sentence lourde de cons\u00e9quence, car sa famille occupe et exploite le terrain all\u00e9gu\u00e9 depuis une cinquantaine d\u2019ann\u00e9es. Et y poss\u00e8de d\u2019ailleurs des maisons d\u2019habitation et un d\u00e9bit de boissons. Mais, depuis quelques ann\u00e9es, lesdits biens font l\u2019objet d\u2019une proc\u00e9dure de d\u00e9molition engag\u00e9e par le d\u00e9tenteur du titre foncier attaqu\u00e9.<\/p>\n
A travers son recours, les membres de la succession Mbassi Eteme expliquent que leur d\u00e9funt p\u00e8re a acquis le terrain querell\u00e9 depuis 1974 aupr\u00e8s de feu Olama Alphonse. Ce dernier \u00e9tait propri\u00e9taire d\u2019une vaste \u00e9tendue de terres d\u2019une superficie de 9.833 m\u00e8tres carr\u00e9s. En r\u00e9alit\u00e9, l\u2019acquisition \u00e9voqu\u00e9e est une cession du site op\u00e9r\u00e9 par M. Olama au profit de leur p\u00e8re \u00aben compensation des dettes de boissons\u00bb<\/em> que le vendeur avait contract\u00e9es dans le bar de leur parent. Toutefois, pr\u00e9cisent les enfants Mbassi Eteme, leur d\u00e9funt parent avait compl\u00e9t\u00e9 l\u2019achat en effectuant des versements en esp\u00e8ces et en nature notamment des \u00abcassiers de bi\u00e8re et des dames jeannes de vin rouge\u00bb.<\/em><\/p>\n A cette \u00e9poque, pr\u00e9cise la succession, M. Olama, le vendeur, avait d\u00e9j\u00e0 entrepris l\u2019immatriculation de son patrimoine immobilier. Il avait convenu avec son partenaire Mbassi Eteme qu\u2019ils r\u00e9gulariseront leur transaction immobili\u00e8re devant le notaire lorsque le titre foncier sollicit\u00e9 sera d\u00e9livr\u00e9. Autrement dit, Mbassi Eteme allait b\u00e9n\u00e9ficier d\u2019un morcellement du titre foncier \u00e9tabli au profit du vendeur. En 1980, l\u2019administration des domaines a effectivement d\u00e9livr\u00e9 le titre foncier N\u00b07252\/Mfoundi au profit de M. Olama. Mais le b\u00e9n\u00e9ficiaire est mort dans la foul\u00e9e sans avoir mat\u00e9rialis\u00e9 le morcellement promis \u00e0 son acolyte Mbassi Eteme. Ce dernier mourra \u00e0 son tour quelques ann\u00e9es plus tard. N\u00e9anmoins, les d\u00e9c\u00e8s des deux protagonistes n\u2019ont rien chang\u00e9 \u00e0 l\u2019occupation et l\u2019exploitation du terrain disput\u00e9 par la famille Eteme Mbassi.<\/p> Si vous \u00eates d\u00e9j\u00e0 abonn\u00e9, bien vouloir vous connecter ici<\/p>La suite de la lecture de cet article (90% du reste du texte) est r\u00e9serv\u00e9e \u00e0 nos abonn\u00e9s<\/h2>