D\u00e9tenu \u00e0 la prison centrale de Yaound\u00e9 Kondengui en juin 2020, Salomon Hamada a \u00e9chapp\u00e9 de justesse au proc\u00e8s et aux lourdes peines qu\u2019il pouvait encourir devant le Tribunal de grande instance du Mfoundi (TGI) dans l\u2019affaire relative \u00e0 l\u2019assassinat de Boris Bryan Formbor Fabo. Ce dernier est d\u00e9c\u00e9d\u00e9 en prison le 15 f\u00e9vrier 2021, juste un an apr\u00e8s son incarc\u00e9ration. L\u2019annonce de son d\u00e9c\u00e8s, dont les causes n\u2019ont pas \u00e9t\u00e9 r\u00e9v\u00e9l\u00e9es, a \u00e9t\u00e9 faite \u00e0 l\u2019ouverture des d\u00e9bats par le repr\u00e9sentant du parquet \u00e0 l\u2019audience du 14 juin 2022. D\u00e9sormais, les d\u00e9bats qui ont d\u00e9marr\u00e9 avec la phase de l\u2019accusation, vont se poursuivre sans lui, mais avec les autres accus\u00e9s, parmi lesquels Catherine Ivana Obama Essomba pr\u00e9sent\u00e9e par l\u2019accusation comme \u00e9tant une ancienne copine du d\u00e9funt et actrice principale de l\u2019assassinat de ce dernier.<\/p>\n
Andr\u00e9 Agladala est, pour sa part, d\u00e9clar\u00e9 sans profession alors que M. Djingui Djamo est boucher. Ils sont jug\u00e9s aux c\u00f4t\u00e9s de Maxime Nailengari, vigile, Patrick Nde Mouaffo, m\u00e9canicien, Gustave Martial Mbida, mototaximan, et Armel Amborira, commer\u00e7ant. Les mis en cause sont poursuivis pour avoir, d\u2019apr\u00e8s l\u2019accusation, commis ensemble et avec pr\u00e9m\u00e9ditation, le meurtre de Boris Bryan Formbor Fabo dans la nuit du 4 au 5 juin 2020 au lieudit Texaco-Omnisport \u00e0 Yaound\u00e9. Devant la barre, tous les accus\u00e9s ont ni\u00e9 les faits.<\/p>\n
Ces faits ont finalement \u00e9t\u00e9 pr\u00e9sent\u00e9s au tribunal le mardi 14 juin 2022 par le repr\u00e9sentant du parquet, en l\u2019absence des trois t\u00e9moins pour lesquels il avait pourtant sollicit\u00e9 un report de l\u2019affaire lors de la pr\u00e9c\u00e9dente audience. Le minist\u00e8re public explique lesdits t\u00e9moins, qui sont des fonctionnaires de police, n\u2019ont pas pu obtenir l\u2019autorisation de la hi\u00e9rarchie leur permettant de t\u00e9moigner dans le cadre de cette affaire. C\u2019est la raison pour laquelle le magistrat du parquet s\u2019est uniquement appuy\u00e9 dans son expos\u00e9 sur le proc\u00e8s-verbal de l\u2019enqu\u00eate pr\u00e9liminaire men\u00e9e par les \u00e9l\u00e9ments de la Division r\u00e9gionale de la police judiciaire (Drpj) du Centre et l\u2019ordonnance de renvoi du juge d\u2019instruction.<\/p>\n
Dans la nuit du 4 au 5 juin 2020 au quartier Omnisport \u00e0 Yaound\u00e9 au lieudit Texaco, dit le repr\u00e9sentant du minist\u00e8re public, Boris Bryan Formbor Fabo a \u00e9t\u00e9 brutalement assassin\u00e9 \u00e0 l\u2019aide d\u2019un poignard par des malfrats qui ont aussit\u00f4t pris la fuite, abandonnant son corps gisant sur une mare de sang. Il a ajout\u00e9 que le t\u00e9l\u00e9phone portable du d\u00e9funt est introuvable jusqu\u2019\u00e0 ce jour et que le rapport m\u00e9dico-l\u00e9gal a conclu, d\u2019apr\u00e8s lui, que le d\u00e9c\u00e8s de la victime \u00e9tait d\u00fb \u00e0 un traumatisme thoracique provoqu\u00e9 par l\u2019utilisation d\u2019une arme blanche. L\u2019enqu\u00eate ouverte et diligent\u00e9e par la Drpj du Centre, dit-il, a permis d\u2019appr\u00e9hender comme co-auteure dudit crime, Catherine Ivana Obama Essomba, \u00abconcubine du disparu\u00bb. Cette derni\u00e8re disait avoir \u00e9t\u00e9 en compagnie de son amant assassin\u00e9 et qu\u2019elle-m\u00eame avait \u00e9t\u00e9 victime de la m\u00eame agression. Le repr\u00e9sentant du minist\u00e8re public a pr\u00e9cis\u00e9 que les incoh\u00e9rences dans les d\u00e9clarations de l\u2019accus\u00e9e ont aliment\u00e9 et continue d\u2019alimenter la suspicion dans cette affaire.<\/p>
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