{"id":3204,"date":"2022-06-13T07:05:12","date_gmt":"2022-06-13T06:05:12","guid":{"rendered":"https:\/\/kalarahebdo.net\/?p=3204"},"modified":"2022-06-13T14:05:38","modified_gmt":"2022-06-13T13:05:38","slug":"le-parquet-demande-la-condamnation-dune-banque-et-dun-notaire","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/kalarahebdo.net\/le-parquet-demande-la-condamnation-dune-banque-et-dun-notaire\/","title":{"rendered":"Le parquet demande la condamnation d\u2019une banque et d\u2019un notaire"},"content":{"rendered":"
M. Alhadji Aboubacar Sa\u00efdou, hommes d\u2019affaires camerounais r\u00e9sident en Arabie Saodite, ne s\u2019est toujours pas remis du traumatisme qu\u2019il a subi et qu\u2019il continue de subir en voyant ses efforts et \u00e9conomies tomb\u00e9s dans l\u2019eau. Il accuse Afriland First Bank et Ma\u00eetre Happi Julienne, notaire d\u00e9clar\u00e9e en fuite, d\u2019\u00eatre les auteurs pr\u00e9sum\u00e9s de la vente frauduleuse de sa somptueuse villa au quartier Bastos \u00e0 Yaound\u00e9. Raison pour laquelle il a saisi le Tribunal de grande instance du Mfoundi pour \u00eatre r\u00e9tabli dans ses droits. Le proc\u00e8s qui a d\u00e9marr\u00e9 depuis mois d\u00e9j\u00e0, s\u2019achemine progressivement vers son terme.<\/p>\n
Le 25 mai dernier, la repr\u00e9sentante du parquet a pr\u00e9sent\u00e9 les faits d\u00e9cri\u00e9s avant d\u2019\u00e9tablir le lien entre lesdits faits et les infractions de faux et usage de faux en \u00e9criture publique et authentique retenues \u00e0 l\u2019encontre des accus\u00e9s. Selon l\u2019accusation, M. Alhadji Aboubacar Sa\u00efdou est un op\u00e9rateur \u00e9conomique qui a ouvert un compte courant dans les livres de l\u2019agence Hippodrome de la Ccei Bank devenue Afriland First Bank. C\u2019est ainsi qu\u2019il place dans ledit compte la somme 30 millions francs le 28 octobre 1994, puis 12 millions de francs le jour suivant, c\u2019est-\u00e0-dire le 29 octobre de la m\u00eame ann\u00e9e. Le 31 octobre suivant, le relev\u00e9 bancaire du compte en question indiquera que celui-ci contient une somme totale de 42 millions de francs. Quand il entreprend l\u2019achat d\u2019un immeuble b\u00e2ti sur terrain d\u2019une superficie de 930 m2 au quartier Bastos, M. Alhadji Aboubacar Sa\u00efdou va tirer de son compte un ch\u00e8que certifi\u00e9 de 34 millions de francs au profit de M. Njontor Ngufor, le propri\u00e9taire et vendeur de l\u2019immeuble dont il est question dans cette affaire.<\/p>\n
L\u2019homme d\u2019affaires se lancera imm\u00e9diatement dans la r\u00e9habilitation de sa villa, qu\u2019une expertise avait r\u00e9\u00e9valu\u00e9e \u00e0 plus de 75 millions francs. Il y logera sa famille avant de repartir en Arabie Saodite. Dans le but donc de formaliser la vente de la villa au centre du proc\u00e8s, l\u2019homme d\u2019affaires est conduit, selon l\u2019accusation, par les responsables juridiques de la banque \u00e0 l\u2019\u00e9tude du notaire Ma\u00eetre Happi Julienne o\u00f9 la transaction va se passer sans probl\u00e8me. M. Alhadji Aboubacar Sa\u00efdou va s\u2019acquitter de la totalit\u00e9 des frais du notaire et autres taxes pour un montant de 5,9 millions de francs.<\/p>\n
Sauf qu\u2019en repartant dans son pays d\u2019accueil pour r\u00e9pondre \u00e0 ses nombreuses obligations professionnelles, l\u2019homme d\u2019affaires n\u2019avait pas encore obtenu la mutation du titre foncier de l\u2019immeuble qu\u2019il venait d\u2019acqu\u00e9rir. A cause de la confiance qu\u2019il fait alors \u00e0 son banquier et au notaire, il a laiss\u00e9 le soin \u00e0 Ma\u00eetre Happi Julienne de poursuivre, jusqu\u2019\u00e0 son aboutissement, la proc\u00e9dure de mutation du titre foncier N\u00b02585\/Mfoundi en son nom. Il va, pour cela, laisser \u00e0 la disposition de cette derni\u00e8re la photocopie de la carte nationale d\u2019identit\u00e9 et d\u2019autres documents sign\u00e9s \u00e0 blanc pour l\u2019accomplissement de cette t\u00e2che. D\u2019apr\u00e8s la partie plaignante, le titre foncier mut\u00e9 au nom de M. Alhadji Aboubacar Sa\u00efdou ne lui sera jamais remis, encore moins \u00e0 son comptable, Gabriel Armand Nana, qui a re\u00e7u mandat de r\u00e9cup\u00e9rer ce document en l\u2019absence de son patron.<\/p>\n
Une machination <\/strong><\/p>\n En revanche, le titre foncier mut\u00e9 va plut\u00f4t se retrouver \u00e0 Afriland First Bank. C\u2019est le premier signe qui d\u00e9montre, selon l\u2019accusation, que la banque et le notaire ont \u00e9t\u00e9 souvent de connivence dans cette affaire. Le second signe \u00e9tant que les documents personnels du plaignant d\u00e9pos\u00e9s dans l\u2019\u00e9tude de Me Happi Julienne ont \u00e9t\u00e9 exploit\u00e9s \u00e0 d\u2019autres fins, notamment \u00e0 monter une convention de cr\u00e9dit avec affectation hypoth\u00e9caire d\u2019un montant de 5 millions de francs pour compl\u00e9ment d\u2019achat de l\u2019immeuble litigieux. Une convention que le plaignant a toujours d\u00e9nonc\u00e9e pour la simple raison que son compte bancaire \u00e0 l\u2019\u00e9poque des faits disposait d\u2019assez de provisions financi\u00e8res.<\/p> Si vous \u00eates d\u00e9j\u00e0 abonn\u00e9, bien vouloir vous connecter ici<\/p>La suite de la lecture de cet article (90% du reste du texte) est r\u00e9serv\u00e9e \u00e0 nos abonn\u00e9s<\/h2>