{"id":3048,"date":"2022-05-16T06:48:48","date_gmt":"2022-05-16T05:48:48","guid":{"rendered":"https:\/\/kalarahebdo.net\/?p=3048"},"modified":"2022-05-16T10:53:10","modified_gmt":"2022-05-16T09:53:10","slug":"le-dg-de-la-sic-poursuit-un-patron-de-presse-pour-diffamation","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/kalarahebdo.net\/le-dg-de-la-sic-poursuit-un-patron-de-presse-pour-diffamation\/","title":{"rendered":"Le DG de la SIC poursuit un patron de presse pour diffamation"},"content":{"rendered":"
L\u2019affaire qui oppose M. Ahmadou Sardaouna, Directeur G\u00e9n\u00e9ral (DG) de la Soci\u00e9t\u00e9 Immobili\u00e8re du Cameroun (SIC) \u00e0 M. Samuel Bondjock, Directeur de publication du journal Direct Info<\/em>, est loin de conna\u00eetre un d\u00e9nouement. Ces deux-l\u00e0 s’affrontent devant le Tribunal de premi\u00e8re instance (TPI) de Yaound\u00e9 centre administratif (CA) \u00e0 la suite d’une citation directe introduite par le DG de l’\u00e9tablissement public, qui accuse le journaliste de diffamation par voie de presse. La deuxi\u00e8me audience consacr\u00e9e \u00e0 cette affaire a eu lieu le mardi 10 mai 2022, en l’absence du plaignant. L\u2019audience n’a dur\u00e9 qu’une poign\u00e9e de minutes, le temps pour le tribunal de renvoyer l’affaire au 12 juillet 2022 pour l’ouverture \u00e9ventuelle des d\u00e9bats.<\/p>\n Il ressort de la citation directe (plainte) dont votre journal a obtenu copie que dans sa parution du 1er d\u00e9cembre 2021 ayant pour titre principal, \u00abC\u00e9lestine Ketcha Courtes siffle la fin de la recr\u00e9ation\u00bb,<\/em> M. Bondjock Samuel, le DP de Direct Info<\/em>, avait accus\u00e9 M. Ahmadou Sardaouna de complicit\u00e9 dans une affaire de construction irr\u00e9guli\u00e8re sur le site d’Olembe. Selon l\u2019accusation, le journaliste \u00e9tait revenu \u00e0 la charge dans son \u00e9dition du 21 f\u00e9vrier 2022, avec un article avec pour titre : \u00abCameroun-contreperformances\u00a0: 4,9 milliards pour sauver la SIC<\/em>\u00bb. A la lecture de cet article, le DG de la SIC soutient que le mis en cause fait des affirmations gratuites et infond\u00e9es, l\u2019accusant d’\u00eatre responsable de la situation \u00abchaotique\u00bb qui s\u00e9virait au sein de l\u2019entreprise publique. Il s\u2019\u00e9tonne ce certaines all\u00e9gations du journal, notamment lorsqu’il affirme que \u00ables directives et les orientations du conseil d’administration semblent ne pas \u00eatre respect\u00e9es par la direction g\u00e9n\u00e9rale, au regard des diff\u00e9rentes r\u00e9serves formul\u00e9es par la quasi-totalit\u00e9 des administrateurs\u2026\u00bb<\/em><\/p>\n \u00a0<\/strong>Int\u00e9r\u00eats funestes <\/strong><\/p>\n Ainsi, lit-on dans la citation-directe, \u00abapr\u00e8s une litanie de statistiques impertinentes des \u00e9tats financiers ant\u00e9rieurs \u00e0 la nomination du plaignant \u00e0 la t\u00eate de la SIC, on peut ais\u00e9ment comprendre qu’il s’agit en r\u00e9alit\u00e9\u00bb, selon l\u2019accusation, d’un acharnement qui n’a qu’un objectif\u00a0: une diffamation servant des int\u00e9r\u00eats funestes. Le plaignant indique \u00e9galement dans sa plainte qu’\u00e0 la lecture de l\u2019article incrimin\u00e9 du 21 f\u00e9vrier 2022, il n’y a pas de doute que le journaliste avait us\u00e9 \u00e0 son encontre des propos diffamatoires r\u00e9prim\u00e9s par l’article 305 du code p\u00e9nal. Cet article punit d\u2019un \u00abemprisonnement de six jours \u00e0 dix mois et le paiement d\u2019une amande de 5 000 \u00e0 2 000 000 de francs ou de l’une de ces deux peines seulement, celui qui, par l’un des moyens pr\u00e9vus \u00e0 l’article 152, porte atteinte \u00e0 l’honneur ou \u00e0 la consid\u00e9ration d’une personne en lui imputant directement ou non des faits dont il ne peut rapporter la preuve. Que ces peines s’appliquent \u00e9galement aux auteurs de diffamation commis par voie de presse \u00e9crite, radio ou t\u00e9l\u00e9vision, sans pr\u00e9judice du droit de r\u00e9ponse et du devoir de rectification (…)\u00bb<\/em><\/p>\n Dans sa plainte, le DG de la SIC soutient que dans la publication litigieuse, M. Bondjock Samuel lui impute directement des faits pr\u00e9cis et sans aucune preuve, notamment la responsabilit\u00e9 d’une situation financi\u00e8re qu’il d\u00e9crit comme chaotique, due selon lui, non seulement au non-respect des orientations et directives du conseil d’administration, mais aussi \u00e0 la consommation dans les d\u00e9penses de fonctionnement, de toutes les d\u00e9penses locatives collect\u00e9es par la Sic.<\/p>\n S\u2019agissant du paragraphe relatif \u00e0 la consommation des d\u00e9penses de fonctionnement, des ressources locatives collect\u00e9es par la SIC et celui relatif au non-respect des directives et orientations du conseil d’administration, le DG de la SIC soutient que le r\u00e9dacteur de l\u2019article incrimin\u00e9 le d\u00e9signe subtilement comme \u00e9tant le responsable d’une n\u00e9gligence. C’est pour toutes ces raisons que M. Ahmadou Sardaouna a saisi le tribunal pour \u00eatre r\u00e9tabli dans son honneur qui a \u00e9t\u00e9 bafou\u00e9. Il a annonc\u00e9 sa constitution comme partie civile et r\u00e9clame \u00e0 M. Bondjock Samuel les dommages et int\u00e9r\u00eats dont il entend indiquer le montant si le journaliste est d\u00e9clar\u00e9 coupable. Il demande \u00e9galement au tribunal de d\u00e9clarer le journal Direct Info<\/em> solidairement responsable des condamnations p\u00e9cuniaires qui seront prononc\u00e9es contre son directeur de publication.<\/p>\n Acharnement judiciaire?<\/strong><\/p>\n Pour sa d\u00e9fense M. Bondjock Samuel, qui dit faire l’objet d’un v\u00e9ritable acharnement judiciaire de la part du DG de la SIC, d\u00e9clare qu’il assume son article et plaide non coupable des faits de diffamation par voie de presse qui lui sont reproch\u00e9s. \u00abLe DG de la SIC m’accuse de diffamation alors que tous les documents que j’ai utilis\u00e9s pour produire mon article sont les documents authentiques, incontest\u00e9s et incontestables, v\u00e9rifi\u00e9s et v\u00e9rifiables<\/em>\u00bb, a-t-il confi\u00e9.<\/p>\n L’audience a \u00e9t\u00e9 renvoy\u00e9e au 12 juillet 2022, car les deux parties ont entrepris des d\u00e9marches de conciliation en vue d’un arrangement \u00e0 l’amiable, en marge du d\u00e9nouement des deux proc\u00e8s engag\u00e9s contre M. Bondjock Samuel. Signalons que le DP de Direct Info<\/em> fait l\u2019objet de deux proc\u00e9dures judiciaires engag\u00e9es contre sa personne par le DG de la SIC dans deux citations directes distinctes. La premi\u00e8re citation directe est relative \u00e0 une affaire o\u00f9 il est accus\u00e9 de construction ill\u00e9gale d’une mosqu\u00e9e sur le site d’Olembe. Cette affaire passe pour la deuxi\u00e8me fois \u00e0 l’audience du 26 mai 2022. Il a \u00e9galement saisi le Conseil National de la Communication (CNC) pour les m\u00eames faits et la d\u00e9cision de l\u2019instance de r\u00e9gulation est attendue. La deuxi\u00e8me citation concerne la proc\u00e9dure judiciaire pendante relative \u00e0 la situation dite chaotique de la SIC. Affaires \u00e0 suivre.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" L\u2019affaire qui oppose M. Ahmadou Sardaouna, Directeur G\u00e9n\u00e9ral (DG) de la Soci\u00e9t\u00e9 Immobili\u00e8re du Cameroun (SIC) \u00e0 M. Samuel Bondjock, Directeur de publication du journal Direct Info, est loin de conna\u00eetre un d\u00e9nouement. 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