Awah Vereen Nji alias Some Boy, Nsoh Emmanuel, Silas Shiyghan et Neba Lesly Che, d\u00e9tenus \u00e0 la prison centrale de Yaound\u00e9 Kondengui depuis 2020, sont-ils les v\u00e9ritables auteurs des explosions survenues la m\u00eame ann\u00e9e, causant des blessures \u00e0 certaines personnes au lieudit Rond-Point Damas \u00e0 Yaound\u00e9? Les d\u00e9bats sur la question ont d\u00e9marr\u00e9 le 16 f\u00e9vrier 2022 devant le Tribunal militaire de Yaound\u00e9 qui devra \u00e9tablir les responsabilit\u00e9s des uns et des autres au terme du proc\u00e8s. Il ressort de la proc\u00e9dure judiciaire que tous les accus\u00e9s sont originaires de la r\u00e9gion du Nord-Ouest et semblent se conna\u00eetre autour des activit\u00e9s sportives, notamment le football. Il appara\u00eet aussi qu\u2019Emmanuel Nsoh, particuli\u00e8rement, revient devant la juridiction militaire de Yaound\u00e9 pour la deuxi\u00e8me fois. Son premier proc\u00e8s concernait les soul\u00e8vements organis\u00e9s \u00e0 Bamenda en 2016 dans le cadre de la crise anglophone. Il avait b\u00e9n\u00e9fici\u00e9 de l\u2019arr\u00eat des poursuites d\u00e9cid\u00e9 par le pr\u00e9sident Paul Biya. Certainement, les t\u00e9moignages des deux derniers accus\u00e9s pourront \u00e9difier davantage le tribunal dans cette affaire.<\/p>\n
D\u2019apr\u00e8s le parquet, les faits \u00e0 l\u2019origine du proc\u00e8s remontent aux \u00e9v\u00e9nements du 20 juin et du 2 juillet 2020. Une enqu\u00eate ouverte par le service central des recherches judiciaires avait permis de saisir des explosifs d\u00e9tenus par les accus\u00e9s. Pendant les auditions de ces derniers, les uns et les autres s\u2019\u00e9taient rejet\u00e9 la responsabilit\u00e9 des actes incrimin\u00e9s. \u00abIls ont d\u2019abord ni\u00e9 les faits d\u2019attentat qui leur sont reproch\u00e9s, puis reconnu avoir pos\u00e9 les explosifs non pas pour les actes terroristes mais plut\u00f4t pour effrayer les populations\u00bb<\/em>, a d\u00e9clar\u00e9 Mme le commissaire du Gouvernement. Elle a ajout\u00e9 que lors de leur arrestation, les accus\u00e9s n\u2019\u00e9taient pas en possession chacun de sa carte nationale d\u2019identit\u00e9 (CNI).<\/p> Si vous \u00eates d\u00e9j\u00e0 abonn\u00e9, bien vouloir vous connecter ici<\/p>La suite de la lecture de cet article (90% du reste du texte) est r\u00e9serv\u00e9e \u00e0 nos abonn\u00e9s<\/h2>