Mathieu Nankam et Claude Pegnano m\u00e9ditent sur leur sort \u00e0 la prison centrale de Yaound\u00e9-Kondengui en attendant la d\u00e9cision du Tribunal de premi\u00e8re instance (TPI) de Yaound\u00e9 centre administratif. Ils sont poursuivis en compagnie d\u2019autres personnes qui ne comparaissent pas pour les faits de coaction de tentative d\u2019escroquerie.<\/p>\n
Selon l\u2019accusation, le 29 octobre 2020, M. Bissong Egbe a \u00e9t\u00e9 contact\u00e9 par un certain Bomba, de son vrai nom Amala Atsigue Jean Daniel, qui se pr\u00e9sentait comme un agent du Cabinet civil de la pr\u00e9sidence de la R\u00e9publique. Ce dernier lui promettait une nomination avec le concours des autres personnes de son groupe. C\u2019est ainsi que M. Bissong Egbe s\u2019\u00e9tait retrouv\u00e9 au Palais de l\u2019Unit\u00e9 o\u00f9 il a \u00e9t\u00e9 inform\u00e9 des formalit\u00e9s de s\u00e9curit\u00e9 et de sant\u00e9 pour obtenir une audience aupr\u00e8s du directeur du Cabinet civil. Apr\u00e8s ce premier rendez-vous, M. Omba avait alors demand\u00e9 \u00e0 M. Bissong Egbe de lui verser la somme de 2,5 millions de francs repr\u00e9sentant, d\u2019apr\u00e8s lui, les frais d\u2019enregistrement \u00e0 la pr\u00e9sidence de la R\u00e9publique.<\/p>\n
Plus tard, une autre personne demandera au plaignant de lui faire un d\u00e9p\u00f4t d\u2019un montant de 3,5 millions de francs. Etonn\u00e9 par ce qui lui arrivait, M. Bissong Egbe s\u2019\u00e9tait confi\u00e9 \u00e0 un \u00e9l\u00e9ment de la s\u00e9curit\u00e9 pr\u00e9sidentielle, qui lui a dit qu\u2019il s\u2019agissait d\u2019une arnaque. Une embuscade avait \u00e9t\u00e9 tendue aux imposteurs qui avaient \u00e9t\u00e9 interpell\u00e9s et mis en d\u00e9tention provisoire \u00e0 la prison centrale de Yaound\u00e9 Kondengui.<\/p>\n
Le 8 juillet 2020, les mis en cause ont pr\u00e9sent\u00e9 leur d\u00e9fense. Mathieu Nakam, le premier \u00e0 prendre la parole, a expliqu\u00e9 avoir fait la connaissance d\u2019un enqu\u00eateur de la police judiciaire (PJ) qui avait sous la main des dossiers des personnes en qu\u00eate de nominations. Inform\u00e9 de ce que les fr\u00e8res de Claude Pegnano avaient des facilit\u00e9s de faire recevoir des individus au Cabinet civil de la pr\u00e9sidence, il a r\u00e9percut\u00e9 l\u2019information au policier de la PJ qui lui a transmis le dossier de M. Bissong Egbe. Il dit avoir imm\u00e9diatement remis ce dossier \u00e0 M. Pagnano qui \u00e9tait en compagnie de trois autres personnes au quartier Mimboman \u00e0 Yaound\u00e9. Ces derniers avaient exig\u00e9 la photocopie de la carte nationale d\u2019identit\u00e9 du plaignant qui leur a \u00e9t\u00e9 envoy\u00e9e par voie \u00e9lectronique. \u00abC\u2019est \u00e0 ce niveau que j\u2019ai cess\u00e9 d\u2019agir dans cette affaire. Je n\u2019ai re\u00e7u aucun franc dans cette affaire\u00bb, a conclu Mathieu Nankam.<\/p>\n
Claude Pegnano a, quant \u00e0 lui, repris les d\u00e9clarations de son devancier \u00e0 la barre. Sauf qu\u2019il pr\u00e9cise que dans cette affaire, il ne s\u2019agissait pas de faciliter les nominations aux individus mais d\u2019aider plut\u00f4t les hommes d\u2019affaires. \u00abM. Bissong Egbe avait des probl\u00e8mes relatifs aux march\u00e9s publics et il voulait se faire aider. Mon int\u00e9r\u00eat dans cette affaire \u00e9tait de b\u00e9n\u00e9ficier d\u2019une compensation dans le cas o\u00f9 il trouvait satisfaction\u00bb, a-t-il d\u00e9clar\u00e9.<\/p>\n
Dans ses r\u00e9quisitions, le repr\u00e9sentant du parquet a dit que les d\u00e9clarations des mis en cause qui nient les accusations retenues \u00e0 leur encontre ne peuvent pas prosp\u00e9rer. Il explique que les 7 personnes impliqu\u00e9es dans le cadre de cette affaire \u00e9taient en relation entre eux. Ce qui justifie d\u2019apr\u00e8s lui, leurs nombreuses rencontres au cours desquelles, ils planifiaient leur forfait. \u00abLes deux mis en cause qui comparaissent ont demand\u00e9 les documents et l\u2019argent \u00e0 la victime. Ce sont des imposteurs qui ne travaillent pas au Cabinet civil de la pr\u00e9sidence de la R\u00e9publique\u00bb, a d\u00e9clar\u00e9 le magistrat du parquet. Il a demand\u00e9 au tribunal de d\u00e9clarer les mis en cause coupables des faits de tentative d\u2019escroquerie. Le juge doit se prononcer sur la culpabilit\u00e9 ou non des deux personnes le 23 juillet 2021.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"
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