{"id":1295,"date":"2021-07-21T10:58:21","date_gmt":"2021-07-21T09:58:21","guid":{"rendered":"https:\/\/kalarahebdo.net\/?p=1295"},"modified":"2021-07-21T02:19:08","modified_gmt":"2021-07-21T01:19:08","slug":"un-berger-se-plaint-davoir-perdu-600-boeufs","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/kalarahebdo.net\/un-berger-se-plaint-davoir-perdu-600-boeufs\/","title":{"rendered":"Un berger se plaint d\u2019avoir perdu 600 b\u0153ufs"},"content":{"rendered":"
Depuis 5 ans, M. Diko Babba, un homme d\u2019affaires, suit en vain les empreintes de ses 600 t\u00eates de b\u0153ufs entre la localit\u00e9 de Ngamb\u00e9-Tikar et celle de Banyo. \u00a0Lesdites b\u00eates d\u2019une valeur estim\u00e9e \u00e0 la somme de 390 millions de francs destin\u00e9es \u00e0 la vente, avaient \u00e9t\u00e9 confi\u00e9es \u00e0 son partenaire d\u2019affaires, M. Abdouraman. Sauf que ce dernier qui a disparu dans la nature n\u2019a pas pu reverser la totalit\u00e9 des fonds issus de la vente des b\u0153ufs qui lui avaient \u00e9t\u00e9 confi\u00e9s. Certaines personnes proches d\u2019Abdouraman, impliqu\u00e9es dans la commercialisation des b\u0153ufs en question; r\u00e9pondent des faits de complicit\u00e9 d\u2019escroquerie devant le Tribunal de premi\u00e8re instance (TPI) de Yaound\u00e9 centre administratif(CA). Le 1er<\/sup> juillet 2021, les suppos\u00e9s complices du mis en cause Abdouraman ont donn\u00e9 leur version sur les faits qui leur sont reproch\u00e9s en l\u2019absence du plaignant.<\/p>\n Premier \u00e0 exposer dans ce proc\u00e8s, le magistrat du parquet a expliqu\u00e9 qu\u2019en 2016, M. Diko Babba avait confi\u00e9 600 t\u00eates de b\u0153ufs \u00e0 M. Abdouraman. Ce dernier avait la mission de les vendre et de reverser l\u2019argent de vente \u00e0 son partenaire d\u2019affaires de longue date. Sauf qu\u2019apr\u00e8s la vente d\u2019une partie du b\u00e9tail, le pr\u00e9venu ne remettra que 234 millions de francs avant de fondre dans la nature. Indign\u00e9, M. Diko avait ouvert une enqu\u00eate qui lui avait r\u00e9v\u00e9l\u00e9 que le reste de ses b\u0153ufs se trouve \u00e0 Ngamb\u00e9-Tikar et d\u2019autres \u00e0 Banyo sous la surveillance de trois personnes notamment Goni Salihou, Aboubakar Iya et Moussa Kalamoulahi. \u00a0Au moment d\u2019aller r\u00e9cup\u00e9rer ses biens, il avait rencontr\u00e9 l\u2019opposition farouche de ces derniers. N\u00e9anmoins, au bout de plusieurs jours de bataille, il \u00e9tait parvenu \u00e0 r\u00e9cup\u00e9rer 154 b\u0153ufs avant de traduire les concern\u00e9s en justice pour avoir aid\u00e9 M Abdouram \u00e0 d\u00e9tourner ses b\u00eates.<\/p>\n Complicit\u00e9 d\u2019escroquerie<\/strong><\/p>\n Ce 1er<\/sup> juillet 2021, les trois bergers ont rejet\u00e9 les chefs d\u2019accusation retenus contre eux. Ils disent ne rien conna\u00eetre de la relation entre le plaignant M. Diko et le mis en cause Abdouraman. M. Goni Salihou, commer\u00e7ant fr\u00e8re a\u00een\u00e9 des autres accus\u00e9s, explique que sa famille est propri\u00e9taire d\u2019un cheptel gard\u00e9 dans un campement par son fr\u00e8re cadet Aboubakar. Il explique que son r\u00f4le se limite \u00e0 ravitailler les bergers en vivres. C\u2019est ainsi qu\u2019il avait \u00e9t\u00e9 surpris que les gendarmes l\u2019informant de ce que les b\u0153ufs de M. Diko se retrouveraient dans leurs troupeaux. Il raconte avoir \u00e9t\u00e9 intimid\u00e9 par les hommes en tenue qui l\u2019avaient oblig\u00e9 \u00e0 les conduire au campement familial o\u00f9 ils avaient r\u00e9cup\u00e9r\u00e9 109 b\u00eates.<\/p>\n Au cours d\u2019un bref t\u00e9moignage, M. Aboubakar Iya, le fr\u00e8re cadet de M. Goni, dit tout ignorer de cette affaire. Il soutient qu\u2019il ne connait ni le plaignant, ni Abdouraman dont on pr\u00e9tend qu\u2019il soit son complice. \u00ab Je sais que les gendarmes \u00e9taient pass\u00e9s au campement \u00e0 deux reprises et avaient emport\u00e9 109 b\u0153ufs estampill\u00e9s ASB et 45 autres qui leur avaient \u00e9t\u00e9 remis par mon fr\u00e8re ain\u00e9 Goni. \u00bb, a-t-il d\u00e9clar\u00e9.<\/p>\n M. Moussa Kalamoulahi, chauffeur et fr\u00e8re de Goni Salihou et Aboubakar Iya affirme pour sa part s\u2019\u00eatre retrouver dans cette affaire au moment o\u00f9 il avait \u00e9t\u00e9 mandat\u00e9 par M. Goni pour demander aux gendarmes d\u2019attendre son retour de voyage avant de proc\u00e9der \u00e0 une quelconque saisie de b\u00eates. Il souligne que chaque berger est \u00e0 mesure de reconnaitre son b\u00e9tail \u00e0 partir des estampilles qu\u2019il porte.<\/p>\n Dans ses r\u00e9quisitions, la repr\u00e9sentante du parquet s\u2019est appuy\u00e9e sur un document dress\u00e9 en 2018 par un huissier de justice dans lequel M. Goni s\u2019\u00e9tait engag\u00e9 \u00e0 restituer 45 b\u0153ufs au plaignant, pour d\u00e9montrer la culpabilit\u00e9 de ce dernier. Elle a, en outre, demand\u00e9 que les trois mis en cause soient d\u00e9clar\u00e9s coupables des faits de complicit\u00e9 d\u2019escroquerie.<\/p>\n L\u2019avocat du plaignant a, pour sa part, suivi la repr\u00e9sentante du parquet avant d\u2019expliquer au tribunal que le principal partenaire de son client, M. Abdouraman, est bel et bien le fr\u00e8re des autres accus\u00e9s qui le renient devant la barre. L\u2019avocat des accus\u00e9s quant \u00e0 lui, clame l\u2019innocence de ses clients. D\u2019apr\u00e8s lui, faute d\u2019avoir mis la main sur Abdouraman, M. Diko a proc\u00e9d\u00e9 \u00e0 une fouille dans la contr\u00e9e pour retrouver ses b\u0153ufs \u00e0 tout prix. Il demande au tribunal que ses clients soient d\u00e9clar\u00e9s non coupables. La d\u00e9cision du juge est attendue le 6 ao\u00fbt prochain.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Depuis 5 ans, M. Diko Babba, un homme d\u2019affaires, suit en vain les empreintes de ses 600 t\u00eates de b\u0153ufs entre la localit\u00e9 de Ngamb\u00e9-Tikar et celle de Banyo. \u00a0Lesdites b\u00eates d\u2019une valeur estim\u00e9e \u00e0 la somme de 390 millions de francs destin\u00e9es \u00e0 la vente, avaient \u00e9t\u00e9 confi\u00e9es \u00e0 son partenaire d\u2019affaires, M. Abdouraman. 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