{"id":1148,"date":"2021-06-29T10:50:48","date_gmt":"2021-06-29T09:50:48","guid":{"rendered":"https:\/\/kalarahebdo.net\/?p=1148"},"modified":"2021-07-06T14:23:30","modified_gmt":"2021-07-06T13:23:30","slug":"quand-une-affaire-de-sextape-cree-la-tourmente-dans-un-hopital","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/kalarahebdo.net\/quand-une-affaire-de-sextape-cree-la-tourmente-dans-un-hopital\/","title":{"rendered":"Une affaire de \u00absextape\u00bb secoue l’h\u00f4pital de Biyem-Assi"},"content":{"rendered":"
Par Jacques Kinene et Marie Bahan\u00e9 (Stagiaire)<\/strong><\/p>\n La s\u00e9rie noire incriminant les personnalit\u00e9s dans les affaires de sextape devant les tribunaux se poursuit. Apr\u00e8s celle du c\u00e9l\u00e8bre commentateur sportif Martin Camus Mimb, dont le proc\u00e8s est en perspective \u00e0 Douala, une autre qui embrase l\u2019h\u00f4pital de district de Biyem-Assi depuis 2020, passe devant le Tribunal de premi\u00e8re instance (TPI) de Yaound\u00e9, centre administratif. Elle oppose le m\u00e9decin Ekoua Daniel, directeur de cette formation hospitali\u00e8re \u00e0 M. Owona Bernard, directeur de publication du journal \u00abLa Vitrine\u00bb, Mme Zenabou Bibiete infirmi\u00e8re, superviseur du service des urgences, Mme Tsama, assistante psycho-sociale et Laure Bibiodji, aide-soignante, toutes en service \u00e0 l\u2019h\u00f4pital de Biyem-Assi. M. Ekoua Daniel reproche \u00e0 ces quatre personnes d\u2019avoir divulgu\u00e9 \u00e0 travers les journaux et les r\u00e9seaux sociaux des informations selon lesquelles, il entretient de relations sexuelles dans son bureau avec Mme Ngoutan\u00e9 Ladifatou, infirmi\u00e8re dans la m\u00eame formation sanitaire.<\/p>\n Le jeudi 24 juin 2021, le directeur de l\u2019h\u00f4pital de Biyem-Assi et Mme Ngoutan\u00e9 Ladifatou, les plaignants dans cette affaire, ont donn\u00e9 leur version des faits au centre de la proc\u00e9dure. En octobre 2019, deux semaines seulement apr\u00e8s sa prise de fonction dans son nouveau poste d\u2019affectation, le m\u00e9decin raconte avoir \u00e9t\u00e9 saisi dans son bureau par M. Owona Bernard au sujet des rumeurs qui circulaient sur un suppos\u00e9 d\u00e9tournement de fonds \u00e9valu\u00e9 \u00e0 la somme de 60 millions de francs et un harc\u00e8lement sexuel qui fait rage au sein dudit h\u00f4pital. Il relate qu\u2019un audit avait contredit les informations qui lui avaient \u00e9t\u00e9 rapport\u00e9es par son h\u00f4te. En r\u00e9alit\u00e9 d\u2019apr\u00e8s lui, la somme de 74 millions francs d\u00e9pos\u00e9e dans le compte de l\u2019h\u00f4pital \u00e9tait intacte. Il dit avoir chass\u00e9 le journaliste de son bureau. En r\u00e9action, ce dernier aurait alors promis de d\u2019humilier le m\u00e9decin pr\u00e9testant qu\u2019il entretenait des relations sexuelles dans son bureau avec ses collaboratrices. C\u2019est ainsi que M. Owona lui aurait envoy\u00e9 deux messages de chantage par son t\u00e9l\u00e9phone. Et quelques jours plus tard, pr\u00e9cis\u00e9ment le 3 mars 2020, le journaliste, dit-il, avait publi\u00e9 un article diffamatoire dans son journal. Il explique que ces faits avaient \u00e9t\u00e9 relay\u00e9s dans la toile et par le journal \u00abL\u2019Anecdote\u00bb dans son \u00e9dition du 15 mars 2021 sous le titre \u00ab Grincements de dents \u00e0 l\u2019h\u00f4pital de district de Biyem-Assi\u00bb<\/p>\n Une cabale<\/strong><\/p>\n Le plaignant estime que les diverses publications faites sur les r\u00e9seaux sociaux et dans le journal \u00abL\u2019Anecdote\u00bb se sont inspir\u00e9es de l\u2019article de Bernard Owona. \u00abIl y a un lien certain avec l\u2019article de 3 mars de La Vitrine et les autres articles qui ont suivies. Les expressions sont similaires\u00bb a d\u00e9clar\u00e9 M. Ekoua Daniel.<\/p>\n S\u2019agissant des infirmi\u00e8res, le directeur de l\u2019h\u00f4pital leur reproche d\u2019avoir repris et \u00e9tal\u00e9 de mani\u00e8re p\u00e9remptoire pendant une conversation dans un d\u00e9bit de boisson les propos diffamatoires publi\u00e9s par le journaliste. Une conversation qui lui a \u00e9t\u00e9 rapport\u00e9e, dit-il, par un certain Etoga, un de ses collaborateurs. Le plaignant indique que les rumeurs relatives \u00e0 cette affaire avait envahi l\u2019h\u00f4pital au point o\u00f9 un conseil de discipline avait \u00e9t\u00e9 convoqu\u00e9. Pendant cette assise, Mme Tsama et Laure Bibiodji avaient ni\u00e9 les faits litigieux tandis que Mme Zenabou \u00e9tait pass\u00e9e aux aveux pr\u00e9testant qu\u2019il s\u2019agissait d\u2019une blague qu\u2019elle faisait \u00e0 sa coll\u00e8gue. Le m\u00e9decin ajoute que c\u2019est cette derni\u00e8re qui avait affirm\u00e9 qu\u2019il (le m\u00e9decin) a entretenu de rapports sexuels avec Mme Ngoutan\u00e9 Ladifatou dans son bureau.<\/p>\n Dans le rapport du conseil de discipline qui lui avait \u00e9t\u00e9 adress\u00e9, le m\u00e9decin raconte que des sanctions disciplinaires avaient \u00e9t\u00e9 inflig\u00e9es aux infirmi\u00e8res, notamment le red\u00e9ploiement de Mme Tsama dans une autre structure sanitaire. \u00ab Mais compte tenu de la gravit\u00e9 des faits, ma hi\u00e9rarchie m\u2019ayant adress\u00e9 une demande d\u2019explication et mon honneur et celui de Mme Ngoutan\u00e9 Ladifatou ayant \u00e9t\u00e9 train\u00e9s dans la boue, j\u2019avais d\u00e9cid\u00e9 de saisir la justice\u00bb a confi\u00e9 M. Ekoua Daniel.<\/p>\n Poursuivant son t\u00e9moignage, le m\u00e9decin a ni\u00e9 les faits qui lui sont imput\u00e9s. Il explique que l\u2019h\u00f4pital dispose des cam\u00e9ras de surveillance mais aucune d\u2019elles, selon lui, n\u2019avait mis en \u00e9vidence les accusations port\u00e9es contre sa personne. Il poursuit en indiquant que le jour des pr\u00e9tendus faits, Mme Ngoutan\u00e9 Ladifatou \u00e9tait de repos. Ce qui a, d\u2019ailleurs, surpris l\u2019\u00e9poux de cette derni\u00e8re qui s\u2019est rapproch\u00e9 de l\u2019h\u00f4pital pour avoir davantage d\u2019\u00e9claircissements sur cette f\u00e2cheuse l\u2019affaire. Le plaignant a conclu son propos en indiquant que cette cabale \u00e9tait une volont\u00e9 manifeste de ses adversaires de nuire \u00e0 sa personne.<\/p>\n Mme Ngoutan\u00e9 Ladifatou a, pour sa part, corrobor\u00e9 les propos de son patron. Elle ajoute avoir \u00e9t\u00e9 abord\u00e9 par Mme Zenabou dans la salle des urgences des infirmi\u00e8res au cours d\u2019une garde. Cette derni\u00e8re lui aurait tenu des propos choquants et diffamatoires selon lesquels les infirmi\u00e8res de l\u2019h\u00f4pital de district de Biyem-Assi, entretiennent de relations sexuelles avec leur directeur. D\u2019apr\u00e8s Mme Ngoutan\u00e9, sa coll\u00e8gue qui parlait d\u2019elle, \u00e9tait revenue sur ses propos en les qualifiant d\u2019une blague. \u00abLe lendemain, j\u2019avais constat\u00e9 \u00e0 ma grande surprise que les propos de cette derni\u00e8re avaient d\u00e9j\u00e0 envahi l\u2019h\u00f4pital et tous les coll\u00e8gues en parlaient\u00bb, a-t-elle indiqu\u00e9.<\/p>\n Par ailleurs, l\u2019infirmi\u00e8re reproche au directeur de publication de La Vitrine d\u2019avoir mentionn\u00e9 son nom dans les messages qu\u2019il adressait au directeur de l\u2019h\u00f4pital. Elle soutient, par ailleurs, que ses trois coll\u00e8gues ont contribu\u00e9 \u00e0 nourrir la rumeur qui a port\u00e9 atteinte \u00e0 son honneur et \u00e0 son foyer conjugal. R\u00e9pondant \u00e0 une question des avocats de la d\u00e9fense, elle d\u00e9clare qu\u2019\u00e0 sa connaissance le personnel soignant f\u00e9minin de l\u2019h\u00f4pital de Biyem-Assi n\u2019est pas victime de harc\u00e8lement sexuel comme le pr\u00e9tendent ses d\u00e9nonciateurs. Elle a conclu en rejetant en bloc les accusations port\u00e9es \u00e0 son encontre. L\u2019affaire revient le 8 juillet 2021 pour les t\u00e9moignages des mis en cause qui promettent de faire un d\u00e9ballage devant la barre.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Par Jacques Kinene et Marie Bahan\u00e9 (Stagiaire) La s\u00e9rie noire incriminant les personnalit\u00e9s dans les affaires de sextape devant les tribunaux se poursuit. 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