Pour un ensemble de terres réparties dans le village Bomono, à deux pas de Douala, dans le Moungo, trois parties étaient devant le juge administratif de Douala jeudi dernier, 4 novembre 2021. Il y a d’abord l’Etat du Cameroun, héritier de l’Etat colonial français et organisateur supposé de la situation de crise que le Tribunal administratif du Littoral devra arbitrer. Puis, il y a le demandeur, la collectivité Bonelombo composée de gens du coin, qui a saisi le tribunal pour l’annulation d’un titre foncier de deux cents hectares octroyés par l’administration du cadastre sur ses terres ancestrales, et la mutation à son profit des droits fonciers liés à ce titre. Et enfin, l’association des familles de Bona Elombo, qui demande «la même chose» que le requérant et s’est introduite dans le procès via le moyen d’une «intervention volontaire» afin de préserver ses droits, dit-elle.
Le problème part, d’après le plaignant, d’une convention de février 1956 entre le chef de la famille Bonelombo d’alors, et le directeur d’un organisme colonial : le secteur de la modernisation agricole des palmeraies. Les Bonelombo s’engageaient ainsi «à pratiquer la culture» du palmier à huile sur un espace de 207 hectares, en respectant un cahier de charges déterminé avec l’exploitant colonial. La superficie affectée à la culture n’a toutefois fait «l’objet d’aucune transaction», assurent les plaignants. A les en croire, c’est ce Secteur de la modernisation agricole qui est devenu, au fil des ans, l’actuelle Société camerounaise de palmeraies (Socapalm).
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